CUCSG
Comité des usagers des centres de santé de Grenoble

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Feuille de santé N°03 de mars 2006


Éditorial

Nouvelle crise financière !


Encore ! La dernière crise c'était il y a 3 ans ! Alors, pourquoi ? Une évolution du budget :
- Augmentation des dépenses d'environ 2% tous les ans, soit 80000 € par an sur un budget de 4 millions d'€uros, dues principalement à .
Qui participe au financement de l'AGECSA ?
La Caisse Nationale d'Assurances Maladie (CNAM), la Direction Départementale de l'Action Sanitaire et Sociale (DDASS), la Mairie, le Conseil Général, la Mutuali¬té, la Métro, etc.
l'inflation et à l'augment ation des salaires

•  La CNAM revalorisera enfin, de 5% à partir du 1 er août 2006, les tarifs des actes médicaux qui n'avaient pas bougé depuis 3 ans, alors que les charges ont augmenté pendant le même temps de 7% environ !
Des incertitudes pour 2006 ?
•  Les Conventions de prévention passées avec la CNAM en 2005, seront-elles reconduites, limitées ou abandonnées ? Ce financement se montait à 194000€ en 2005.
• La coordination des soins, choix du médecin référent, avec plus de 5000 signatures en 2005, sera-t-elle maintenue en 2006 ? Cela apporterait aux Centres de Santé plus de 300 000 € !
• Les crédits états (DDASS) sont en baisses depuis plusieurs années

Pour toutes ces raisons, le budget va être difficile à équilibrer cette année, malgré les efforts consentis par la Mairie et le Conseil Général, ces trois dernières années.
Claude Joussellin


Vie du Comité

Réunion d'information et de distribution,
Mardi 23 mai 2006 à 18h30
Mezzanine du 100, Galerie de l'Arlequin, entrée côté parc
LES INFIRMIERES

Qui sont-elles ? Que font-elles ?

Une équipe composée de quatorze infirmières et d'une coordi-natrice assure les soins dans trois centres de santé de l'AGECSA situés au coeur des quartiers de l'Arlequin, des Géants et de Mistral Les infirmières interviennent sur prescription du médecin, tous les jours, y compris le week-end et les jours fériés de 7h30 à 13h et 16h30 à 20h. Elles assurent les soins à domicile auprès des personnes ne pouvant se déplacer et dans les centres pendant les heures de permanences.
Les infirmières exécutent les soins courants prescrits (piqûres, pansement, prise de sang) comme les infirmières libérales, mais leurs actions ne s'arrêtent pas là.
Certains malades vont pouvoir bénéficier en plus, d'un suivi individuel, d'une prise en charge globale qui va tenir compte des difficultés physiques, sociales, économiques qu'entraîne la maladie ou le handicap. L'équipe d'infirmières travaille en partenariat avec les méde¬cins (de ville ou hospitaliers), les kinés, les services sociaux, les associations, pour adapter cette prise en charge au plus près du patient. Ces actions combinées de tous les partenaires permettent une meilleure qualité de soins, un retour plus rapide à l'autonomie, ou un maintien à domicile pour les personnes âgées. La famille a sa place dans cette prise en charge et les infirmiè-res sont aussi là pour aider les proches à mieux comprendre la maladie et à apprendre à la gérer.
Cette façon de travailler implique une coordina-tion des soins, possible grâce à une subvention de la DASS. Les équipes infirmières sont amenées à travailler également, sur des programmes de prévention initiés par l'AGECSA.
Par exemple, sur le quartier Mistral un programme sur la malnutrition est réalisé par les infirmières. L'équipe répond aussi aux sollicitations d'autres professionnels du quartier pour des petites actions collectives de prévention (la pharmacie pour les vacances, les risques de l'exposition au soleil). L'analyse de l'état sanitaire du quartier montre de plus en plus de cas de maladie du vieillissement (comme la maladie d'ALZHEIMER) et de maladies psychiatriques des jeunes et des adultes. La prise en charge de ces malades est souvent difficile et né-cessiterait des moyens supplémentaires pour répondre de ma-nière satisfaisante à leurs besoins. L'engagement sur le terrain montre le professionnalisme de toutes ces infirmières. Cela est précieux pour la santé de tous.
Monique Krol
Avec la participation de Laurence QUOIRIN


LE CANNABIS comment ça se passe ?

Interview de G. Boyer, médecin au Centre de Santé Abbaye,
sur les résultats d'une étude récente menée par les Centres de Santé,
concernant 487 patients de 15 à 45 ans vus consécutivement

Pour situer d'emblée l'importance du problème, un patient sur deux dé- clare avoir consommé au moins une fois du cannabis. Contraire¬ment au tabac, la majorité des expérimentateurs ne devient pas des consommateurs réguliers. Le côté apaisant,
"déconnectant" du produit est recherché. Si le nombre d'usagers est important, peu connaissent les conséquences de l'usage du produit, contrairement au tabac. C'est l'intensité de la consommation et les problèmes en découlant, qui sont ici niés par les utilisateurs dans leur ensemble, qu'ils soient consommateurs occasionnels ou dépendants. Des critères permettent de déterminer une consommation
posant problème et générant des difficultés (cf. encadré). Parmi les personnes interrogées, 8,5% sont des consommateurs à problèmes et sur ces 8,5%, on compte environ une femme pour 3 hommes. L'usage est trop important lors qu'il a des retentissements sur la vie sociale, familiale, professionnelle, des problèmes de légalité ou de prise de risques
VOTRE CONSOMMATION POSE-T-ELLE PROBLEME ?
J'ai consommé avant 15 ans
Je consomme habituellement seul
Je consomme le matin
J'ai des difficultés de mémoire, de concentration, d'attention
J'ai eu des problèmes liés au cannabis (dispute, accident, échec scolaire, ...)
Je n'arrive pas à m'arrêter de consom¬mer
Je consomme au moins 10 fois par mois
Si vous avez cochée au moins une de ces cases, votre consommation peux poser problème.
Quelles conséquences

Il peut se créer alors, une dépendance qui aggrave encore ce tableau. On retrouve généralement, des comportements mous, sans réac-tion. On peut aussi noter, que l'association délinquance et usage du cannabis, semble plutôt faible. Enfin, le cannabis serait impliqué dans les cancers pulmonaires, bouche, langue, oesophage et dans certaines pathologies psychiatriques (cf. décompensation d'une schizo-phrénie).

En ce qui concerne l'envie de s'arrêter, contrairement au tabac, ici seulement un quart des consommateurs problématiques déclare sou-haiter changer de comportement et parmi eux, surtout des femmes.
En conclusion, le cannabis est une réalité sociale et pose de réels problèmes de santé publique, particulièrement auprès des jeunes.


Qui peut vous aider

La problématique du cannabis est maintenant bien mieux connue des médecins généralistes qui peuvent apporter [sans juger] une aide précieuse, et au jeune, et à la famille. Cela peut parfois déboucher sur un accompagnement psychothérapique.

Alors, il ne faut pas hésiter à aborder ce sujet avec les médecins, même s'il n'y a pas toujours de problèmes apparents. D'autant que la question est plus globale, car les jeunes vieillissent et deviennent parents et l'on peut avoir dans la même famille, deux ou trois généra¬tions concernées !

Il faut particulièrement s'alerter du changement quand le jeune commence à fumer seul, de façon régulière le matin et se met à pré¬senter des difficultés de comportement en société, avec des problè¬mes scolaires.

DES QUESTIONS ENVIE D'ARRETER OUI PEUT VOUS AIDER 7' -
• Votre médecin traitant - • Une consultation spécialisée pour le cannabis : Point Virgule -19, rue des Bergers - 4 étage - Grenoble -
04 76 17 21 21
• Le Me de 9h à 12h et de 14h à 18h sur rendez-vous.
•  Ecoute cannabis :08 11 90 20 20
•  www.drogues.gouv.fr
Le nombre des expérimentateurs et le côté régulier de l'usage sont en constante augmentation.
Jean-Michel Ignace



Assemblée publique de l'Union de Quartier Abbaye - Jouhaux
le 10 avril 2006 à 20 h 30 à la MJC (2' étage)
Mr le Maire sera présent et le Comité des Usagers lui remettra une pétition au sujet de l'agrandissement du Centre de Santé Abbaye


À remplir, découper et retourner au Comité des Usagers des Centres de Santé de Grenoble, ou déposer dans la boîte à lettre du Comité, dans votre Centre de Santé
NOM :
Prénoms : (Toute la famille)
Adresse :
Code Postal :
Centre de Santé :
Montant de l'adhésion :
• Individuelle de 1 à 5 €
• Familiale : de 6 à 10 €

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Comité des Usagers des Centres de Santé
Centre de Santé — 162 Galerie de l'Arlequin
38100 Grenoble — mail : ca@asso-cucsg.fr
Directeur de publication Christian Cotte




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